Revue de presse...

Publié le par Drapeaux de la Paix

Vu dans la presse


Source : Lu sur le blog de Maitre Eolas, commentaire de "strasbourgeois". (collecté le 31 mars 2009).

http://www.maitre-eolas.fr/2009/03/24/1354-le-petit-manuel-du-parfait-strasbourgeois-pacifiste?cos=1

 

151.  Le mardi 31 mars 2009 à 21:36, par Strasbourgeois

    4 affaires en référé liberté au TA de Strasbourg cet après midi. Requérant avocats, citoyens, ligue des droits de l'homme.

    1) Recours contre les décisions visant à instaurer des zones "oranges" et "rouges". Moyen mis en avant par les requérants, disproportion mais peu étayé en faits...

    2) Recours contre les décisions de multiplier la vidéosurveillance. Violation de la procédure alléguée (défaut de consultation) mais le vice semble minime. L'office du juge des référés est limité aux mesures manifestement illégales...

    3) Recours contre le fichier établi par la prefecture qui liste l'ensemble des habitants des zones sécurisées pour leur permettre de venir retirer un badge d'accès auxdites zones... Cela aurait du faire l'objet d'un arrêté ministériel d'autorisation et d'une saisine CNIL. Le référé semble exercé tardivement car le fichage a commencé en janvier. Le mal est fait... L'urgence aujourd'hui est peu évidente...

    4) Recours contre les retraits de drapeaux: Bien sur cela constituerait une voie de fait. La prefecture a donné ordre écrit de ne pas procéder à ce genre de pratique. Oralement???

    Sens des décisions sur le site du TA de strasbourg demain à 14 Heures.



 

Un acte isolé? La conférence de presse tenue par les organisateurs de la campagne des drapeaux de la paix, le dimanche 29 mars 2009 dans les locaux de la maison de l'Amérique Latine à Strasbourg, regroupait DIX PERSONNES AYANT ETE CONTROLEES  pour avoir: porté un drapeau de la paix sur leur dos, accroché un drapeau de la paix à leur fenêtre, accroché un drapeau de la paix à leur vélo, et même pour avoir PHOTOGRAPHIE un drapeau de la paix à une fenêtre!

Lundi 30 mars 2009, plusieurs militants distribuant des drapeaux accompagnés par une journaliste des DNA et un journaliste de l'AFP ont été contrôlés près de la station essence de l'esplanade.

Si ce n'est pas la préfecture, nous avons donc à faire à une police extrêmement zélee. A moins que cela ne vienne de plus haut.


 L'équipe des drapeaux de la paix.



Source : Site Internet de l’Alsace (collecté le 31 mars 2009)

http://www.lalsace.fr/articles/show/id/563395?symfony=05680dbbf8751a01369b096140d2ec2c

 


Exclusivité web Alsace Drapeaux anti-Otan : une enquête en cours au sein de la police, selon la préfecture du Bas-Rhin
Le 31/03/09 à 18:31

Photo Dominique Gutekunst

Une enquête est en cours au sein de la police à la suite d'un «acte isolé» où une patrouille a demandé à un Strasbourgeois de retirer un drapeau de la paix anti-Otan de sa fenêtre, a indiqué aujourd'hui une représentante de la préfecture du Bas-Rhin.

Interrogée à la barre du tribunal administratif de Strasbourg dans le cadre d'un référé-liberté sur les contrôles de police liés au drapeau arc-en-ciel, la représentante de la préfecture a admis que les autorités administratives avaient trouvé «un rapport de police qui relate une intervention» au cours de laquelle «un fonctionnaire a constaté la présence d'un drapeau» sur une façade.

Il a reçu du responsable de l'unité l'ordre d'intervenir, mais la police n'a pas pénétré à l'intérieur du domicile de la personne concernée, se contentant de relever son identité, a-t-elle précisé.

«Une enquête est en cours au sein de la police concernant cet acte isolé», a-t-elle souligné, assurant qu'«on ne saurait en déduire que les forces de police violent la liberté d'expression du citoyen».

«Tout a été fait pour que ces agissements de ne reproduisent plus», a-t-elle poursuivi, indiquant qu'une «note de service extrêmement claire» avait été diffusée aux forces de police à la suite de l'incident.

Le juge s'est néanmoins «interrogé» sur la poursuite des contrôles d'identité, ces derniers jours dans les rues de Strasbourg, visant les personnes porteuses de ce drapeau, et dont la presse s'est faite l'écho.

«On n'imagine pas la patrouille de base prendre une telle initiative», a-t-il commenté, tout en constatant que «personne ne semble vouloir porter la responsabilité d'une telle décision».

La préfecture du Bas-Rhin avait déjà démenti avoir donné des ordres en ce sens, et la mairie de Strasbourg avait jugé ces interventions n'étaient «pas acceptables», à quelques jours du sommet de l'Otan des 3 et 4 avril.

 




Source : Site internet de Bella Ciao (collecté le 30 mars 2009)

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article83309


REINER BRAUN:Les drapeaux arc-en-ciel et bleu de la paix seront vus partout à Strasbourg le 4 avril, 2009
lundi 30 mars 2009 (20h43)
1 commentaire

Cette semaine auront lieu les manifestations, l’événement pour lequel nous avons travaillé ensemble tous ces mois passés. Nous espérons de grandes manifestations pleines de couleurs et pacifiques dans la ville de la paix - Strasbourg.

Ci-joint vous trouverez une version en anglais d’un encart de journal avec de très utiles informations pour les manifestations à Strasbourg.

Ci dessous, une lettre de Reiner Braun :

Les drapeaux arc-en-ciel et bleu de la paix seront vus partout à Strasbourg le 4 avril, 2009. La manifestation du 4 avril est le point culminant des actions du mouvement international pour la paix.

Au cours des deux derniers jours, la police a contraint les citoyens de Strasbourg à retirer des balcons le drapeau arc-en-ciel de la paix. Qu’est-ce qui pourrait démontrer plus parfaitement que cette mesure l’hostilité envers la démocratie, la peur de la liberté d’expression et la peur face à l’aspiration à la paix des citoyens?

Celui qui planifie et mène la guerre, attaque toujours en même temps la démocratie. Notre réponse à cela ne peut être que celle-ci : Il faut que vous aussi, vous veniez à Strasbourg pour manifester !

Maintenant il est temps de s’adresser à tous ceux qui hésitent encore.

Avec cette manifestation, sera décidé qui domine la prise de conscience du public, et qui restera dans l’esprit des gens après le sommet. Est-ce que ce sera les dizaines de milliers de manifestants imaginatifs et créatifs, - ou alors la machine du pouvoir vert-kaki, avec ses gris bailleurs de fonds, et ses engins de guerre?

La ville de Strasbourg elle-même symbolise le conflit entre la guerre et la paix.

C’est pourquoi tous ceux qui aspirent à la paix, ou du moins ceux qui voudraient que l’on s’en approche, doivent absolument venir à Strasbourg et apporter avec eux leurs amis, leurs collègues ou d’autres concitoyens ! Imaginative et puissante, pacifique et créative, voilà comment va être notre manifestation

Se lever pour la paix.

Il existe d’innombrables raisons pour le faire. Beaucoup d’entre elles sont exposées sur le site : www.no-à-nato.org

Les 3 et 4 avril, l’OTAN célébrera ses 60 ans à Baden-Baden, à Kehl et à Strasbourg. Cela ne peut être compris que comme une invitation adressée à nous, les anti-guerre et le mouvement pour la paix. L’OTAN symbolise l’imposition par les armes des intérêts occidentaux, l’Alliance atlantique est de plus en plus en train de se transformer en une coalition permanente pour mener des guerres, et elle se prépare effectivement aux guerres futures. De la doctrine des premières frappes, en passant par l’escalade dans la lutte contre l’insurrection en Afghanistan, à une réforme complète des institutions :
60 ans après la fondation,
20 ans après la dissolution du Pacte de Varsovie,
10 ans après la guerre contre la Yougoslavie dont elle s’était auto-mandatée, à l’encontre donc du droit international,
7 ans après le début de la guerre en Afghanistan, l’OTAN est superflue à partir de son premier jour d’existence, et elle est destiné à être dissoute.

La croyance que l’OTAN se fondra en une alliance plus pacifique sous l’influence du président américain, Barack Obama, s’est envolée avec les toutes premières décisions de la nouvelle administration concernant le retrait de l’armée d’occupation en Irak. Au lieu de retirer les troupes et de les ramener à la maison, 17.000 soldats américains sont redéployés en Afghanistan. Plusieurs autres États membres de l’OTAN sont en train de suivre cet exemple et renforcent leurs contingents respectifs. Il ne s’agit pas de pacifier l’OTAN - il s’agit de supprimer l’OTAN, une fois pour toutes !

Les gens du monde entier subissent la politique de guerre de l’OTAN, sont menacées, sont bombardés. Mais la résistance à travers le monde augmente également. A côté de la manifestation à Strasbourg le 4 avril, il y aura des manifestations des mouvements pour la paix à New York, Athènes, Nicosie, et Vincenza.

Maintenant est entre nos mains la tâche de montrer explicitement aux chefs des États de l’OTAN, aux ministres des Affaires étrangères et aux ministres de la guerre qu’il n’y a pas d’accord sur leur politique. Nous devons montrer notre rejet et notre mépris de la politique inhumaine de l’OTAN grâce à des manifestations massives à Baden-Baden, Kehl et Strasbourg, et avec un véritable blocus des lieux du sommet.

Nos protestations impliquent également des analyses et des solutions de rechange à l’OTAN : nous appelons donc à participer à la Conférence internationale et à l’Assemblée sur la guerre, le vendredi et le dimanche. Discuter des stratégies et des actions avec des amis est un élément fondamental et stimulant de notre plan d’action.

Information sur Internet

Toutes les informations sur les actions prévues, des suggestions sur la façon de rejoindre Strasbourg, les bus, les divers programmes, peuvent être trouvées sur notre site www.no-à-nato.org.

Information imprimée

Le 28 mars, les quotidiens "Junge Welt" ( www.jungewelt.de ) et "Neues Deutschland" ( www.neues-deutschland.de ) contiendront un supplément avec des informations sur les numéros de téléphone importants et des détails pour la semaine de protestations à Strasbourg. Les mêmes informations seront publiées dans le journal "die tageszeitung" ( www.taz.de ) du 1er avril.

Ce supplément sera également disponible en anglais et en français.

Protestations en ligne

Afin de protéger nos droits de manifester et notre liberté d’opinion, nous ne manifesterons pas seulement dans les rues, mais nous adresserons aussi directement nos revendications aux hommes politiques et aux administrations sur le web. Rejoignez les protestations on-line sur www.frieden-mitmachen.de.

Amenons dans la rue notre revendication "Non à la guerre - Non à l’OTAN". Rejoignons les millions de voix autour de la terre, à Baden-Baden, à Kehl, et à Strasbourg ainsi que dans des milliers d’autres endroits. Nous voulons aller de l’avant contre la politique de guerre de l’Otan, nous voulons stigmatiser la guerre comme un crime contre l’humanité, nous voulons expliquer et exprimer notre vision d’une coexistence pacifique de l’humanité. Les gouvernements français et allemands préparent leurs polices et leurs militaires pour établir des zones interdites pour le sommet des chefs de guerre. La Liberté, et les droits humains fondamentaux sont ignorés tout autour du sommet ; et ils sont censés être défendus à travers le monde.

Venez à la manifestation et faites savoir que :

Nous ne renoncerons pas à notre droit de manifester !

Des militants de plus de 30 pays manifesteront à Strasbourg. Notre groupe international est lié aux manifestations contre la guerre en Irak de la communauté internationale de la paix, que le New York Times avait appelé la deuxième super-puissance.

Nous pouvons montrer dans les rues notre désaccord avec la célébration d’un pacte de guerre avec plein de gens. Rejoignez-nous à Baden-Baden, Kehl et Strasbourg !

Reiner Braun IALANA


De : NON A L'OTAN !
lundi 30 mars 2009




 

Source : Site internet de l’Alsace (collecté le 30 mars 2009)

http://www.lalsace.fr/articles/show/id/562382?symfony=e0d80172c78c8a0d5030357ae50ea127

 

 

Alsace Otan : l'identité des porteurs de drapeaux de la paix contrôlée à Strasbourg
Le 30/03/09 à 15:50
Tags : Strasbourg | OTAN | Paix |  Ajouter un commentaire Commenter Recommander Recommander Envoyer par mail Envoyer Ajouter à mon mémo Garder Commentaires 2 commentaires
562382DRAPEAU ANTI OTAN_2Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Photo AFP

Porter un drapeau de la paix ou en arborer un sur son vélo expose à des contrôles d'identité systématiques à l'approche du sommet de l'Otan des 3 et 4 avril à Strasbourg, déploraient lundi plusieurs Strasbourgeois interrogés par l'AFP. Pendant l'entretien avec deux d'entre eux, dans une rue d'un quartier résidentiel de Strasbourg, le journaliste et la photographe de l'AFP ainsi que deux confrères des Dernières Nouvelles d'Alsace ont également fait l'objet d'un contrôle d'identité de la part d'une équipe de CRS.
«La première fois, je ramenais mon gamin de l'école à vélo la semaine dernière quand j'ai été stoppé sur une piste cyclable par un véhicule de police toutes sirènes hurlantes», a expliqué Yannick Patois, 36 ans, qui a décoré la remorque de son vélo d'un drapeau arc-en-ciel avec la mention «Pace» (paix en italien). Ils ont affirmé que c'était illégal», a-t-il précisé, soulignant qu'ils l'avaient néanmoins laissé repartir. «En tout, j'ai été contrôlé trois fois en 24 heures», a-t-il ajouté.
Vanessa Viera, initiatrice de la campagne «La paix sur tous les balcons» visant à fleurir les façades de Strasbourg de drapeaux, a elle aussi fait l'objet de trois contrôles d'identité, le dernier en date lundi en présence de l'AFP, tandis qu'elle en arborait un, telle une cape.
Le comité anti-Otan a déjà distribué près de 600 drapeaux en une semaine dans la capitale alsacienne, et s'apprête à en distribuer encore 600 en échange de dons de soutien, a-t-elle souligné. «Quand j'ai essayé avec un ami d'en distribuer au marché, nous avons été entourés d'une quinzaine de policiers», a-t-elle raconté.
La semaine dernière, plusieurs Strasbourgeois s'étaient plaints de la visite de policiers à leur domicile leur demandant de retirer les bannières de la paix de leurs fenêtres, mais la préfecture a affirmé qu'elle n'avait «absolument pas donné de consignes aux policiers» en ce sens.
Le maire socialiste de Strasbourg, Roland Ries, a estimé que l'ordre intimé à des Strasbourgeois de retirer de leurs fenêtres le drapeau arc-en-ciel n'était «pas acceptable».



 

Article paru dans l'édition du
Lundi 30 Mars 2009

Strasbourg
Contrôlé trois fois en 24 heures
Réunis à l'initiative des organisateurs de la campagne des Drapeaux de la paix, une dizaine de Strasbourgeois ont dénoncé, hier, la multiplication des contrôles en ville. Parmi eux, Yannick Patois, contrôlé trois fois en 24 h.
Contrôlés par la police, des CRS ou des gendarmes, à leur domicile ou en ville, avec palpation ou non, parce qu'ils portaient un drapeau « Pace - No to Nato » (*), les 10 Strasbourgeois réunis hier pour raconter leurs démêlés avec la police composent un panel d'un nouveau genre.  Parmi eux, Yannick Patois remporte haut la main la palme du porteur de drapeau le plus contrôlé avec trois contrôles en 24 h. « La première fois, c'était mardi vers 17 h. J'étais à vélo avec mon fils de 5 ans derrière ...
(*) « Paix - Non à l'OTAN ». Site de la campagne : (http ://drapeaux.paix.over-blog.com)



 



 


Alsace Sommet de l’Otan : des Strasbourgeois contrôlés et fouillés
Le 29/03/09 à 20:44 - Philippe Peter

Vanessa Viera, vendeuse de rainbow-flag (au centre). Photo Philippe Peter
Plusieurs Strasbourgeois ont encore été contrôlés et fouillés cette semaine par les forces de l’ordre parce qu’ils portaient ou affichaient un drapeau de la paix.
Le ministère de l’Intérieur et la préfecture du Bas-Rhin avaient pourtant nié avoir donné des consignes en ce sens. « Le harcèlement continue », déplore Vanessa Vieira, membre du collectif anti-OTAN de Strasbourg. « Malgré le buzz médiatique du début de semaine (nos éditions du 24 mars), malgré les recours en référé liberté devant le tribunal administratif de Strasbourg, les policiers persistent à vérifier l’identité de ceux qui affichent un drapeau de la paix », explique-t-elle. « C’est intolérable », renchérit Alain, dont les deux fils ont été contrôlés et fouillés, par palpations, samedi après-midi alors qu’ils prenaient un rainbow-flag en photo. « Les policiers ont dit qu’ils avaient ordre de contrôler toutes les personnes qui portent ou accrochent un drapeau arc-en-ciel », précise-t-il. Plus de 600 drapeaux de la paix ont déjà été distribués à se jour. « Les gens se rendent compte que l’Otan prône la démocratie, donne des leçons au monde entier, mais fini par prendre en otage toute une ville et ses habitants », souligne Vanessa Vieira.



 

Source : Rue 89 (collecté le 26 mars 2009)

http://www.rue89.com/2009/03/25/sommet-de-lotan-a-strasbourg-drapeaux-pacifistes-sabstenir

Sommet de l'Otan à Strasbourg : drapeaux pacifistes s'abstenir

Par Emmanuelle BOURGET | Etudiante en journalisme | 25/03/2009 | 11H02

Des policiers ont exigé le retrait de drapeaux « Pace » que des militants avaient accroché à leur fenêtre en signe de protestation.


A quelques jours du sommet de l'Otan qui se tiendra dans la capitale alsacienne du 3 au 5 avril, les mesures de sécurité se font de plus en plus drastiques.

Outre l'instauration controversée de « zones rouges » limitant la liberté d'aller et venir dans certains périmètres géographiques de la ville (nécessité de présenter un badge), plusieurs Strasbourgeois ont ainsi fait l'objet de tentatives d'intimidation de la part de policiers et de gendarmes.

Alors que l'organisation s'apprête à fêter son 60e anniversaire, le collectif anti-Otan mène une campagne d'opposition au retour annoncé de la France dans le commandement intégré de l'Otan.

Parmi ses actions, la vente cette semaine de pas moins de 350 drapeaux arborant l'inscription « Pace - No to Nato » (« Paix - Non à l'Otan »). Les militants étant invités à arborer ces bannières à leurs balcons.

« Les policiers m'ont demandé ce qui était inscrit sur les drapeaux »

Ce geste, pourtant pacifique, a fait réagir les autorités. Deux policiers se sont ainsi rendus au domicile de Christian Grosse, membre du secrétariat local du PCF et du collectif anti-OTAN (comme, selon lui, au moins cinq autres Strasbourgeois). Son fils, qui les a reçus en son absence, témoigne :

« Ces agents se sont présentés dans le hall de mon immeuble, invoquant des “consignes reçues de leur supérieur”. Ils m'ont demandé si ces drapeaux étaient les miens, ce qu'il y avait inscrit dessus ( !) et m'ont exhorté à les décrocher, affirmant qu'en cas de refus d'obtempérer, ils devraient intervenir.

Je ne sais pas bien ce qu'ils entendaient par là, mais cela ressemble fort à une tentative d'intimidation... » (Voir aussi son témoignage recueilli par StrasTV)

Le fils s'est exécuté... Avant que son père ne hisse de nouveau le drapeau, dès le lendemain matin. Christian Grosse est proprement scandalisé par ce qu'il considère comme une atteinte à la liberté d'expression :

« On a clairement affaire ici à un déni de démocratie. C'est inadmissible, d'autant que nous menons une action pacifique. »

L'affaire embarrasse la préfecture

L'identité des policiers reste à ce jour inconnue, et la préfecture dément toute implication dans un court communiqué. Son rôle dans cette affaire reste incertain, et nos tentatives de joindre leurs services se sont révélées infructueuses.

L'avocate Nohra Boucara s'interroge : 

« A-t-on affaire à des policiers trop zélés ou l'ordre vient-il vraiment “d'au-dessus”, comme ils le prétendent ? D'après ce que je sais, ces interventions n'ont pas été systématiques, il n'y a eu que quelques incidents.

Dans certains cas, les agents se « contentaient » de s'enquérir de l'identité de certains détenteurs de drapaux auprès du voisinage, dans d'autres ils demandaient le retrait pur et simple de « l'objet du délit ».

Lorsqu'un policier intervient, cela implique qu'il y ait eu une interdiction préalablement dictée. Or à en croire la préfecture, il n'y aurait rien eu de tel ».

Cette intervention fait en tous les cas bondir le juriste et blogueur Maître Eolas, qui s'interroge :

« Sur quelles bases légales peut-on ordonner à des citoyens de retirer des drapeaux pacifistes de leur balcon, sous couvert de menaces à peine voilées ?

Je suis estomaqué. Affirmer son opposition à l'Otan via un message pacifique fait partie du droit de manifestation le plus strict et entre d'autant plus dans le champ de la liberté personnelle lorsqu'ils le font chez eux. »

Dans la pratique, rien n'empêche un préfet de décider ce type de restrictions

Selon lui, les policiers, s'ils ont agit de leur propre initiative, font clairement preuve d'un excès de pouvoir.

« Pour ce genre d'interventions, il faudrait que le préfet fasse publier un arrêté préfectoral stipulant qu'il est interdit d'arborer des drapeaux dans tel espace géographique. Et dans l'hypothèse où il aurait donné des instructions verbales, alors il aurait agit dans la plus parfaite illégalité. »

La question de la légalité d'un tel arrêté, limitant la liberté d'expression, se pose inévitablement. Pourtant, explique encore Maître Eolas, « rien n'empêche un préfet de le prendre » :

« Seul le juge administratif peut constater la violation de la loi. Ce serait évidemment illégal dans la théorie, mais dans la pratique, il arrive que des élus s'assoient sur la légalité en invoquant le principe du privilège préalable, qui veut qu'un arrêté, bien qu'illégal, restera en application tant que son illégalité n'a pas été constatée par un tribunal administratif. »

Pour le juriste Patrick Wachsmann, spécialiste en libertés publiques :

« Il n'existe pas de texte qui interdise d'afficher ce genre de message. L'autorité administrative n'a donc pas le droit de demander le retrait de ces drapeaux, et encore moins d'y procéder d'elle-même. »

La liberté d'expression est, rappelle-t-il, un droit fondamental garanti par la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen de 1789  et par l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'Homme :

« La déclaration des droits de Homme n'autorise les restrictions à la liberté d'expression que dans des cas bien particuliers, qui apparaitraient comme nécessaires à la protection de l'ordre public.

Or ce drapeau ne fait pas l'apologie de valeurs condamnées par la loi française, comme par exemple le nazisme. Et n'est donc aucunement attemptatoire à l'ordre public. »

En attendant, la médiatisation suscitée par cette affaire aura finalement eu l'effet contraire à celui escompté :   elle a donné aux gens l'envie de défier ce comportement répressif, et les fameux drapeaux se multiplient comme des petits pains.

De nombreux politiques ont critiqué la réaction des policiers. Daniel Cohn-Bendit l'a ainsi jugée « particulièrement ridicule ». Le député européen Vert ironise :

« Même Berlusconi, lors du G8 de Gênes, n'avait pas interdit les draps qui pendaient dehors dans les rues à Gênes. »

Addendum le 26/3 à 12h.  Un recours en référé-libéré a été déposé mercredi par René Hoffer au tribunal administratif de Strasbourg, qui entend mettre fin aux actions de ces fonctionnaires de police.
En réponse à cette demande, le juge des référés du Tribunal administratif de Strasbourg a fixé l'audience au 31 mars prochain.


Source : Site internet de l’Alsace (collecté le 26 mars 2009)

http://www.lalsace.fr/articles/show/id/557948?symfony=7d7f08ae2004f613fedab22e068d3611


 Alsace Otan : sommés d’ôter les drapeaux de la paix
Le 26/03/09 à 07:15 - Philippe Peter

400 drapeaux "anti-Otan"

Christian Grosse n'est pas un cas isolé: "Nous avons eu connaissance de plusieurs autres personnes qui ont reçu la visite de la police à cause de leur drapeau", a-t-il souligné. La préfecture se refusait samedi à tout commentaire à ce propos. La coordination anti-Otan de Strasbourg a distribué quelque 400 drapeaux arc-en-ciel semblables à ceux qui avaient fleuri en Europe à l'occasion de la guerre en Irak en 2003, portant les mentions "Pace" (Paix) et "No to Nato".
"A l'époque de l'Irak, il n'y avait eu aucun problème avec ces drapeaux", relève Christian Grosse. Mais ces nouvelles mesures s'inscrivent "dans un contexte plus général où les autorités cherchent à mettre des bâtons dans les roues des organisateurs du "contre-sommet" de l'Otan", a-t-il estimé.

"Problème de démocratie"

Dans une lettre au préfet, au directeur adjoint de la police nationale ainsi qu'au maire de la ville de Strasbourg Roland Ries (PS) et à son premier adjoint, le PCF a demandé à ce que ces intimidations cessent, a précisé Christian Grosse qui y voit "un problème de démocratie". Le sommet de l'Otan est prévu du 3 au 4 avril à Strasbourg et dans les villes allemandes voisines de Kehl et Baden-Baden.
Outre les vingt-six chefs d'Etat et de gouvernement, dont le président américain Barack Obama, sont aussi attendus pour un contre-sommet entre 30.000 et 60.000 manifestants de quelque 500 collectifs de 23 pays.

Source : Site internet de France 2 (collecté le 26 mars 2009)

http://info.france2.fr/france/52811813-fr.php

Strasbourg: pas de drapeau "peace" aux fenêtres

En prévision du sommet de l'Otan, des policiers sont intervenus pour enlever des drapeaux "peace" de certaines façades

L'affaire a été révélée dans la presse locale par  un habitant qui avait accroché à sa fenêtre des drapeaux arc-en-ciel portant les inscriptions "Peace" (Paix) et "No to Nato" (Non à l'Otan).

La préfecture a assuré mardi n'avoir donné aucune consigne pour cette action tandis que le maire PS de la ville a estimé "pas acceptable" cette décision.

Christian Grosse, militant communiste, avait accroché à sa fenêtre des drapeaux arc-en-ciel portant les inscriptions "Peace" (Paix) et "No to Nato" (Non à l'Otan). "Le policier a dit à mon fils : 'Je vous demande de l'enlever. J'ai eu des ordres'", a-t-il expliqué à Reuters.
Au moins trois ou quatre autres personnes auraient reçu une visite de la maréchaussée pour les mêmes raisons, à Strasbourg et dans les environs. Christian Grosse a remis ses drapeaux et estime que l'affaire lui a, in fine, permis d'en vendre "un peu plus".
 
Le sommet de l'Otan, qui se tiendra à Strasbourg et à Kehl en Allemagne les 3 et 4 avril, fera l'objet de mesures de sécurité exceptionnelles. Il intervient juste après l'annonce par la France de son retour dans le commandement intégré de l'organisation, 43 ans après son retrait.
 
Les opposants à l'alliance militaire, qui organisent un "contre-sommet", attendent plusieurs dizaines de milliers de manifestants. 


Source : Site internet des Dernières Nouvelles d’Alsace (collecté le 26 mars 2009)

http://www.dna.fr/articles/200903/26/vite-dit,strasbourg,000013269.php

Article paru dans l'édition du Jeudi 26 Mars 2009

Strasbourg

Vite dit

Sommet de l'OTAN Drapeaux : « inacceptable », selon Ries... Roland Ries considère qu'il est « inacceptable » que des Strasbourgeois se soient vu intimer l'ordre de retirer des fenêtres des drapeaux de la paix (DNA d'hier), « la mise en place de ces drapeaux n'étant en rien attentatoire à l'ordre public », selon lui. Le maire de Strasbourg rappelle que la tenue du Sommet de l'OTAN à Strasbourg « doit être compatible avec la libre expression de tous, droit démocratique fondamental, dans le ..

 

Source : site internet de France 24 (collecté le 26 mars 2009)

http://www.france24.com/fr/20090323-retrait-drapeaux-anti-otan-a-strasbourg-scandaleux-selon-cohn-bendit


Lundi, mars 23, 2009 - 20:02
Retrait des drapeaux anti-Otan à Strasbourg: "scandaleux", selon Cohn-Bendit

Daniel-Cohn Bendit, coprésident des Verts au Parlement européen, a jugé "scandaleuses et ridicules" lundi les visites des policiers au domicile de Strasbourgeois pour exiger le retrait des drapeaux pacifistes des fenêtres, à quelques jours du sommet de l'Otan.

Pour Daniel Cohn-Bendit, qui a évoqué une violation de la liberté d'expression, "c'est scandaleux, intolérable et c'est particulièrement ridicule", lors d'une réunion publique.

"Même (Silvio) Berlusconi, lors du sommet (du G-8) de Gênes, n'avait pas interdit les draps qui pendaient dehors dans les rues à Gênes", a ironisé l'eurodéputé en soulevant les rires de ses auditeurs.

Selon lui, "c'est tout à fait la France de Sarkozy, où la liberté, c'est la liberté d'agir comme le pense Sarkozy".

Rapprochant ces visites policières de la nouvelle loi sur les téléchargements sur l'internet, l'eurodéputé a résumé: "tout ça, c'est des restrictions des libertés que je trouve intolérables".

Egalement en déplacement à Strasbourg, le président du Mouvement Démocrate (MoDem) François Bayrou a condamné cette atteinte injustifiée à la liberté d'expression.

"C'est un tort de ne pas respecter la libre expression pacifique. Elle s'impose lorsqu'elle est pacifique. Je ne vois pas en quoi cela gênait pour rappeler que tout le monde n'est pas d'accord en France avec l'Otan", a déclaré le président du MoDem lors d'un point presse lundi à Strasbourg.

La préfecture du Bas-Rhin a quant à elle démenti lundi soir avoir donné des ordres à la police pour effectuer des visites chez des particuliers et leur demander de retirer leurs bannières des fenêtres, contrairement aux déclarations rapportées par un Strasbourgeois à ce sujet.

 

Source : Site internet de l’Humanité (collecté le 26 mars 2009)

http://www.humanite.fr/2009-03-25_Politique_Quand-la-police-decroche-les-drapeaux-de-la-paix

 

Quand la police décroche les drapeaux de la paix

Strasbourg . À quelques jours du sommet de l’OTAN, le gouvernement veut transformer la ville en un bunker. Marie-George Buffet appelle à accrocher les couleurs de la paix en France.

L’incroyable décision des autorités françaises interdisant à tout Strasbourgeois de décorer sa fenêtre d’un drapeau pacifiste quelques jours avant le sommet de l’OTAN provoque une vague d’indignation. Depuis quelques jours, des pacifiques citoyens de la métropole alsacienne reçoivent de bien curieuses visites… Christian Grosse est un militant communiste, membre du secrétariat départemental du PCF et l’un des principaux animateurs du collectif qui prépare le contre-sommet citoyen prévu du 1er au 5 avril ; pendant le sommet de l’OTAN. « J’étais en réunion à l’extérieur, lorsque des policiers sont entrés à mon domicile. Ils ont demandé à mon fils la signification des mots inscrits sur le drapeau accroché à notre fenêtre. »

Pace no to nato

Le jeune garçon a expliqué que Pace signifie paix, et no to Nato, non à l’OTAN « Les policiers ont ordonné à mon fils de décrocher le drapeau. Il l’a fait non sans prévenir les policiers que ses parents le remettraient en place dès le lendemain. Ce que nous avons fait évidemment… » Mettre la paix sur votre balcon…, l’initiative est soutenue par le PCF et le Parti de gauche pour protester contre le retour de la France dans les instances militaires intégrées de l’OTAN qui doit être officialisé lors de la rencontre des chefs d’État de l’Alliance à Strasbourg transformée pour l’occasion en forteresse. D’autres habitants ont vécu la même mésaventure. Les visiteurs inattendus sont soit des policiers, soit des gendarmes, qui déclarent agir sur ordre, ce qui semble confirmer qu’il s’agit d’une directive centrale, en dépit des démentis de la préfecture du Bas-Rhin, analyse Christian Grosse.

Cette attitude dépasse l’entendement, s’indigne l’eurodéputé français Francis Wurtz, président du groupe de la Gauche unitaire européenne. Il y a plusieurs jours déjà, le groupe de la GUE a alerté l’opinion contre l’acharnement du gouvernement pour tenter de contrecarrer la grande manifestation pacifiste franco-allemande qui doit clôturer plusieurs jours de débats autour du thème de la paix et du désarmement. L’envoi de policiers dans des domiciles privés relève d’une volonté d’intimidation, dénonce Francis Wurtz. Face à une telle dérive autoritaire, au nom de laquelle des drapeaux pacifistes deviennent des objets de délit, l’indignation est largement partagée. Pratique scandaleuse et intolérable », tonne Daniel Cohn-Bendit, co-président des Verts au Parlement européen, « atteinte injustifiée à la liberté d’expression, juge de son côté François Bayrou, président du Modem.

Riposte citoyenne

Hier matin, au cours d’une conférence de presse, Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, a fustigé un gouvernement qui aimerait transformer la capitale alsacienne en un véritable bunker où il serait interdit de pavoiser. La dirigeante communiste appelle à la riposte citoyenne en proposant d’accrocher partout en France des drapeaux « Pace » avant le sommet de Strasbourg. « Partout accrochons notre drapeau à nos fenêtres, à nos balcons, nous pourrons dessiner ensemble un gigantesque arc-en-ciel pour la paix et inviter à une grande manifestation le 4 avril. »

Jean-Paul Piérot
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